ICPE est l’acronyme d’installations classées pour la protection de l’environnement. La réglementation ICPE vise à gérer les risques industriels et agricoles, afin de préserver l’environnement et la santé.
Les Activités, Installations, Ouvrages, Travaux (Aiot) regroupent les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et les Installations, Ouvrages, Travaux, Activités (Iota). Elles peuvent avoir des impacts (pollution de l’eau, de l’air, des sols, …) et présenter des dangers (incendie, explosion, …) sur l’environnement. Pour ces raisons, elles sont soumises à des réglementations spécifiques :
ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement)
IOTA (installations ouvrages travaux activités)
Les régimes A, E, DC et D permettent d’identifier les procédures applicables pour obtenir les autorisations permettant d’exploiter les installations et les textes à respecter.
L’inspection des installations classées est compétente pour l’instruction et le contrôle de ces installations.
En dessous du seuil de la déclaration, l’installation est dite Non Classée (NC) et est soumise à la police du maire : c’est le règlement sanitaire départemental qui s’applique.
Selon les différents régimes identifiés pour le projet, différentes procédures peuvent s’appliquer :
Si le projet est soumis à autorisation pour au moins une rubrique, la procédure d’autorisation environnementale s’applique.
Si le projet n’est pas soumis à autorisation environnementale, la procédure d’enregistrement ou de déclaration ICPE s’applique en fonction du régime identifié.
Le régime E est une autorisation simplifiée qui se différencie du régime d’autorisation par le fait que les mesures de gestion des risques sont similaires d’un site à l’autre pour une même rubrique.
Cette procédure s’applique sous certaines limites de taille aux installations telles que les élevages, les entrepôts de produits combustibles, les entrepôts frigorifiques par exemple.
L’exploitant doit faire une demande d’enregistrement avant toute mise en service. Il doit justifier qu’il respecte les mesures techniques de prévention des risques et des nuisances définies dans un arrêté ministériel de prescriptions générales.
Dès que le dossier est complet et régulier, une consultation du public sera réalisée, puis le préfet signera la décision d’autorisation simplifiée ou de refus clôturant la procédure.
En cas d’autorisation simplifiée, l’arrêté préfectoral visera l’arrêté ministériel de prescriptions générales à respecter ainsi que les éventuelles prescriptions spécifiques.
La durée d’instruction est généralement comprise entre 5 et 6 mois.
Tout forage de plus de 10 m de profondeur doit aussi faire l’objet d’une déclaration transmise par le maître d’ouvrage au préfet au moins 1 mois avant le début des travaux.
Qui peut faire la démarche ?
Pour demander un enregistrement, un pétitionnaire doit fournir un document attestant :
- Soit qu’il est le propriétaire du terrain
- Soit qu’il a le droit d’y réaliser son projet
- Soit qu’une procédure est en cours afin de lui conférer ce droit
Comment préparer son dossier ?
Vous pouvez avoir besoin d’un éclairage sur les enjeux environnementaux, aborder des problématiques ou interrogations sur le projet, demander des précisions sur le déroulement de la procédure et les délais d’instruction.
À cette fin, vous avez la possibilité de prendre contact avec l’inspection de l’environnement (en amont du dépôt de la demande d’enregistrement) en vue de constituer un dossier de meilleure qualité qui facilitera l’instruction ultérieure.
En ligne :
Un dossier de demande d’autorisation simplifiée (enregistrement) dématérialisé doit être déposé en ligne.
Cette téléprocédure permet des simplifications et des gains de temps tout au long de la procédure d’instruction, parmi lesquels :
- L’accusé de réception est automatiquement délivré si toutes les pièces obligatoires sont déposées
- Il n’existe plus de demande de rendez-vous au guichet pour l’examen de complétude
- Les compléments et d’autres pièces de procédure (réponse du pétitionnaire à une éventuelle demande de compléments, contradictoire…) sont également déposés en ligne
Pour tout savoir sur la téléprocédure et s’informer sur la préparation du dossier, vous pouvez consulter la brochure et le guide de préparation de la téléprocédure de demande d’enregistrement.
Les fichiers modèles visés dans ce guide sont disponibles en ligne :
- Mandat de dépôt (cas où un bureau d’étude par exemple dépose pour le compte du pétitionnaire)
- Parcelles (pour les projets si la liste des parcelles est déposée via un fichier au lieu du tableau en ligne)
- Références géographiques (pour les projets si les informations sont fournies via un fichier au lieu du tableau en ligne)
Procédure d’urbanisme :
Un projet ICPE peut aussi être soumis à une autorisation d’urbanisme (par exemple, permis de construire, d’aménager, permis de démolir ou une déclaration préalable de travaux).
Les formalités administratives concernant l’urbanisme sont déposées de manière séparée au dossier d’enregistrement.
Si un projet est incompatible avec le document d’urbanisme en vigueur, le dossier peut être refusé.
Si un permis de construire a été demandé, il peut être accordé mais les travaux ne peuvent être exécutés avant que le préfet ait pris l’arrêté préfectoral d’autorisation simplifiée (enregistrement).
Dépôt des données brutes de biodiversité :
Il est obligatoire de fournir les données brutes de biodiversité utilisées dans le cadre de projets d’aménagement soumis à l’approbation de l’autorité administrative.
Il faut fournir les données avant la décision de l’autorité administrative.