Réglementation générale

Selon l’article L. 541-1 du Code de l’Environnement, chaque producteur doit respecter la réglementation applicable à son déchet :
«Le producteur du déchet reste propriétaire de ce déchet jusqu’à son élimination. Il est tenu de les caractériser, de les étiqueter et d’assurer leur conformité en matière de conditionnement».

Le producteur à obligation de :

  • Vérifier que le collecteur et l’éliminateur ont une activité déclarée (copie des déclarations d’activité),
  • Éditer un BSD pour chaque déchet dangereux et les conserver pendant 5 ans,
  • Tenir un registre de suivi de déchets.

 

Le code de l’environnement (Article L 541-1-1) définit le producteur comme :

  • Toute personne produisant des déchets en tant que producteur initial,
  • Qui effectue une opération de traitement sur les déchets.

Les interdits :

  • Le mélange de déchets de différentes catégories,
  • La mise en décharge de déchets bruts (non ultimes),
  • L’abandon, la décharge sauvage,
  • L’évacuation des déchets dangereux dans le réseau d’assainissement,
  • Le brûlage en plein air ou dans des chaudières à bois.

Où trouver des informations juridiques ?

 

 

 

Trackdéchets :

Qu’est-ce que Trackdéchets ?

Trackdéchets est une plateforme numérique gratuite, développé par le Ministère de la Transition Écologique. Cette plateforme vise à dématérialiser la traçabilité des déchets dangereux pour simplifier la gestion et sécuriser les filières.

Pourquoi Trackdéchets ?

Trackdéchets fonctionne comme une interface centrale à laquelle tous les acteurs de votre chaîne peuvent se brancher : il permet de synchroniser les actions et le partage d’information entre le client et ses prestataires à travers leurs outils propres. Ceci vous permet un suivi de vos déchets en temps réel.

Qui est concerné par Trackdéchets ?

Tous les acteurs présents sur une chaîne de traçabilité sont concernés par Trackdéchets, car la mission de cette plateforme est notamment de garantir la circulation de l’information de traçabilité d’un bout à l’autre de la chaîne.

Qui peut signer des bordereaux de suivi des déchets ?

Pour permettre l’enlèvement et le transport de vos déchets (dangereux), le producteur et le transporteur doivent signer le BSDD. Le producteur valide ainsi les données des déchets dont il est responsable (quantité, conditionnement, type, installation de transport, de traitement, etc).

Qui remplit le BSD ?

Le BSD (Bordereau de Suivi des Déchets) est un document obligatoire qui doit accompagner les déchets dans leur cycle de traitement, de l’évacuation à la revalorisation ou à l’élimination. Il doit être rempli par tous les acteurs de la gestion des déchets, et à chaque étape.

Comment identifier un déchet dangereux ?

Afin de déterminer si un déchet est dangereux, la première étape est de lui attribuer un code dans la liste unique des déchets définie à l’article R541-7 du code de l’environnement et figurant à l’annexe de la décision 2000/532/CE de la Commission du 3 mai 2000.

Comment sont traités les déchets dangereux ?

Les modes de traitement des déchets dangereux s’inscrivent dans la hiérarchie des traitements de déchets et comportent différentes filières selon le type de déchet, telles que : recyclage et valorisation matière, traitement physico-chimique, traitement biologique, traitement thermique ou stockage.

Quels sont les procédés de traitement de déchets ?

  1. La réutilisation. La réutilisation est définie comme une opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau.
  2. Le recyclage.
  3. La régénération.
  4. La valorisation.
  5. La valorisation énergétique.
  6. L’élimination.

Quelles sont mes obligations réglementaires ?

Le calendrier réglementaire

La dématérialisation des bordereaux de suivi des fluides frigorigènes (BSFF) et des déchets d’activité de soins à risques infectieux (BSDASRI) est actuellement prévue à compter du 1er Janvier 2023. Les arrêtés ministériels à venir au second semestre 2022 préciseront le contenu et modalités des bordereaux, et date d’entrée en vigueur. Vous pouvez consulter cet article sur le site du Ministère de la Transition écologique.

Que signifie la période de tolérence ?

Une période de tolérance était accordée pour permettre aux différents acteurs de mettre leur système informatique à niveau.Durant cette période les BSD papier étaient tolérés, mais la version dématérialisée était à privilégiée dès que possible.
La période de tolérance est désormais terminée. La dématérialisation est donc obligatoire pour les BSDD et BSDA.

Est-ce que Trackdéchets transmet les informations liées au BSD au Registre National des déchets et terres excavées et sédiments (RNDTS) ?

Trackdéchets transmettra au RNDTS le registre des déchets dangereux ou contenant des POP dès la disponibilité du service. Si vous avez produit, depuis le 1er janvier 2022, dans le cadre de la période de tolérance, des BSD dangereux au format papier, vous êtes tenu de les conserver. Ils ne seront pas transmis ni transmissibles au RNDTS, car il n’y a que Trackdéchets qui peut pousser des informations de déchets dangereux dans le RNDTS. Pour plus d’informations sur le RNDTS :

https://rndts-diffusion.developpement-durable.gouv.fr/fr/guide-utilisateur-faq/

Quelles sont les sanctions en cas de manquement ?

En cas de manquement à la traçabilité, les acteurs encourent les suites administratives et pénales prévues par les dispositions du code de l’environnement.
Le fait, pour les personnes soumises aux obligations prévues à l’article R.541-45, de ne pas émettre, compléter ou transmettre le bordereau de suivi de déchets dans les conditions prévues à cet article les expose à une contravention de 4e classe (sans préjudice des peines prévues à l’article L.541-46).

Retrouvez les textes réglementaires ici :


  •  
    • Arrêté du 21 décembre 2021 définissant le contenu des déclarations au système de gestion électronique des bordereaux de suivi de déchets énoncés à l’article R. 541-45 du code de l’environnement, pour les déchets contenant de l’amiante : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044571414

    Que faire des BSD papiers post 1er juillet qui doivent être regroupés ?

    Il est possible que des bordereaux papiers aient été créés avant la fin de la période de tolérance.
    Si ce bordereau doit faire l’objet d’un (re)groupement et être annexé à un ou plusieurs bordereaux de regroupement, la suite de la traçabilité sera également en papier.

    Pourquoi je ne peux pas (re)grouper des BSD papier dans Trackdéchets ?

    Il ne sera pas possible de faire un bordereau de (re)groupement de BSD entrants papier car les informations ne seront pas connues de Trackdéchets et ne pourront pas être utilisées pour le (re)groupement.

    Comment faire quand on a des bordereaux papier et des bordereaux dématérialisés et qu'on souhaite faire un BSD de (re)groupement?

    Les BSD papier sont à regrouper sur un BSD papier.

    Déclaration Fiscale d’Accompagnement (DFA) :

    Notice de la déclaration fiscale d’accompagnement des déchets et des résidus d’hydrocarbures La déclaration : · est établie en 6 exemplaires par le producteur 1. “A conserver par le producteur” 2. “A conserver par le collecteur-transporteur” 3. “A retourner au producteur” 4. “A conserver par le destinataire” 5. “A adresser au bureau de douane par le destinataire ” 6. “A adresser au bureau de douane par le producteur” · accompagne le produit (déchet ou résidu d’hydrocarbures) jusqu’à sa destination finale. Cadre A 1) LES PRODUITS ÉNERGÉTIQUES GENERATEURS DES DÉCHETS ET RÉSIDUS D’HYDROCARBURES Le producteur indique sa raison sociale (ou son nom), son adresse et son numéro de téléphone (l’apposition d’un tampon est admise). Il précise, sous sa responsabilité exclusive, le statut fiscal des produits ayant généré des déchets ou résidus d’hydrocarbures. Les résidus ne peuvent normalement être générés que par le traitement de produits sous douane. En revanche, les déchets peuvent provenir de produits générateurs ayant un statut fiscal différent (en acquitté, exonéré de TICPE ou sous douane). En tout état de cause, il est servi une DFA par le producteur de déchets et par statut fiscal du produit générateur, dans la limite d’une cargaison par camion. 2) LES DÉCHETS ET RÉSIDUS D’HYDROCARBURES La désignation des produits doit indiquer leur position tarifaire au sein de la nomenclature douanière. A défaut de connaître cette position tarifaire, il convient de préciser s’il s’agit de déchets ou de résidus de fabrication. Le producteur doit toujours indiquer la destination de ses produits en précisant de préférence l’établissement sous douane, l’installation d’élimination, ou en cas d’expédition intracommunautaire ou d’exportation, le lieu de l’État de destination. A titre exceptionnel, en cas d’utilisation non maîtrisée par le producteur (à l’exclusion d’une vente de ces produits avec usage combustible), cette rubrique est complétée par le destinataire. Cadre B Le collecteur ou le transporteur sert obligatoirement cette rubrique en indiquant la date et le lieu de la collecte. Il appose sa signature ainsi que le cachet de son entreprise sur tous les exemplaires de la liasse. Cadre C Cette rubrique intitulée “contrôle” est destinée à recueillir les observations éventuelles du service des douanes lors d’un contrôle à la circulation. Cadre D Le destinataire indique sa raison sociale (ou son nom), son adresse et son numéro de téléphone (l’apposition d’un tampon est admise). Il coche, sous sa responsabilité fiscale exclusive, l’une des cases correspondant à la destination effective du produit, puis appose sa signature ainsi que le cachet de son entreprise sur les exemplaires n° 3, 4 et 5 de la déclaration. 1/

    https://www.formulaires.service-public.fr/gf/getNotice.do?cerfaNotice=51363&cerfaFormulaire=10329

    Installations classées protection de l'environnement (ICPE) ou installations, ouvrages, travaux, activités (IOTA) :

    ICPE est l’acronyme d’installations classées pour la protection de l’environnement. La réglementation ICPE vise à gérer les risques industriels et agricoles, afin de préserver l’environnement et la santé. Les Activités, Installations, Ouvrages, Travaux (Aiot) regroupent les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et les Installations, Ouvrages, Travaux, Activités (Iota). Elles peuvent avoir des impacts (pollution de l’eau, de l’air, des sols, …) et présenter des dangers (incendie, explosion, …) sur l’environnement. Pour ces raisons, elles sont soumises à des réglementations spécifiques :
  • ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement)
  • IOTA (installations ouvrages travaux activités)
  • ICPE (Installations classées pour la protection de l'environnement) :

    Pour savoir si un projet est une ICPE, il faut consulter la nomenclature des ICPE.
    Si le risque pour l’environnement est plus faible, l’installation est soumise à déclaration.
    Le régime d’enregistrement se différencie du régime d’autorisation par le caractère standardisable des prescriptions applicables aux installations.
    Si le projet est concerné par un régime d’autorisation (A), d’enregistrement (E), de déclaration (D et DC), de déclaration (D), il s’agit d’une ICPE. Cette nomenclature détermine également si les installations sont concernées par les risques d’accidents majeurs (Seveso seuil haut ou bas) ou par la directive sur les émissions industrielles (IED).
    Une ICPE est exploitée ou détenue par une personne physique ou morale, publique ou privée. Il peut par exemple s’agir d’une usine, d’une installation Seveso, d’une carrière, d’une installation de stockage de déchets, d’un parc éolien terrestre, d’une exploitation agricole….
    Attention :
    Exploiter une installation classée sans avoir obtenu l’autorisation, l’enregistrement ou la déclaration nécessaires est passible d’amendes administratives et/ou pénales.
    Une ICPE peut également être un Iota.

    Quelle est la procédure applicable ?

    Les régimes A, E, DC et D permettent d’identifier les procédures applicables pour obtenir les autorisations permettant d’exploiter les installations et les textes à respecter. L’inspection des installations classées est compétente pour l’instruction et le contrôle de ces installations. En dessous du seuil de la déclaration, l’installation est dite Non Classée (NC) et est soumise à la police du maire : c’est le règlement sanitaire départemental qui s’applique. Selon les différents régimes identifiés pour le projet, différentes procédures peuvent s’appliquer :
  • Si le projet est soumis à autorisation pour au moins une rubrique, la procédure d’autorisation environnementale s’applique.
  • Si le projet n’est pas soumis à autorisation environnementale, la procédure d’enregistrement ou de déclaration ICPE s’applique en fonction du régime identifié.
  • Comment élaborer mon dossier et à qui le transmettre ?

    Un AIOT susceptible de présenter de graves risques pour l’environnement, la santé ou la sécurité publique, ou des impacts importants sur le milieu aquatique est soumis à autorisation environnementale.
    L’exploitant ou le maître d’ouvrage doit constituer un dossier et faire une demande d’autorisation environnementale avant toute mise en service ou réalisation. Cette demande comprend notamment toutes les mesures envisagées pour démontrer l’acceptabilité du projet au vu des risques et impacts. L’AIOT ne pourra être exploité ou réalisé qu’après obtention de cette autorisation.
    Des échanges entre le porteur de projet et l’administration en phase amont de l’autorisation environnementale sont préconisés et peuvent faciliter la constitution du dossier. Après dépôt auprès de l’administration, le dossier est examiné par l’instructeur coordonnateur. Il est ensuite soumis à consultation du public. En fin de procédure, le préfet peut prendre un arrêté préfectoral d’autorisation ou de refus. La durée de la procédure est généralement comprise entre 9 et 12 mois.
    Vous pouvez consulter la page du ministère en charge de l’environnement sur l’autorisation environnementale, ainsi que la plaquette d’information.

    Déposer un dossier en ligne ou sur place :

    En ligne : Un dossier de demande d’autorisation environnementale dématérialisé doit être déposé sur Service-Public.fr. Cette téléprocédure offre au pétitionnaire des simplifications et des gains de temps tout au long de la procédure d’instruction, parmi lesquels :
    • L’accusé réception est automatiquement délivré si toutes les pièces obligatoires sont déposées
    • Il n’y a plus de demande de rendez-vous au guichet pour l’examen de complétude
    • Les compléments et d’autres pièces de procédure (tierce expertise, réponse du pétitionnaire à l’avis de l’AE, contradictoire, fichier de mesures ERC) sont également déposés sur Service-Public.fr
    • Le dossier complet à jour est automatiquement déposé sur projets-environnement.gouv.fr
    • Le pétitionnaire est automatiquement informé de l’avancement de l’instruction de sa demande.

    Pour tout savoir sur la téléprocédure et s’informer sur la préparation du dossier, vous pouvez consulter la brochure et le guide pour constituer le dossier dématérialisé.

    Les fichiers modèles visés dans ce guide sont disponibles ici :
    • Mandat de dépôt (cas où le bureau d’étude dépose pour le compte du pétitionnaire)
    • Parcelles (pour les projets terrestres si la liste des parcelles est déposée via un fichier au lieu du tableau en ligne)
    • Références géographiques (pour les projets maritime ou fluviaux si les informations sont fournies via un fichier au lieu du tableau en ligne)
    • Fichier de mesures ERC pour la métropole et sa notice.
    Déposer une demande d’autorisation environnementale

    Projet soumis à évaluation environnementale :

    Consulter la nomenclature évaluation environnementale permet de déterminer si le projet y est soumis de manière systématique ou doit faire l’objet d’un examen au cas par cas . Un projet soumis à évaluation environnementale comprend une étude d’impact pouvant contenir des mesures ERC (Éviter, réduire, compenser). Cette étude d’impact est soumise notamment à la consultation du public et portée par une procédure d’autorisation. Vous pouvez choisir de votre propre initiative de vous y soumettre.
    Un projet peut être soumis à évaluation environnementale sans relever d’aucune rubrique A/ICPE, A/Iota ou E/ICPE. Si aucune procédure d’autorisation n’est applicable, il est soumis à autorisation environnementale en tant qu’autorisation supplétive.
    Le maître d’ouvrage doit fournir toutes les informations nécessaires à la géolocalisation et la description des mesures compensatoires. Le grand public a accès aux mesures compensatoires renseignées sur le Géoportail.

    Procédure embarquée au sein d’une autorisation environnementale :

    En fonction de sa nature et de son implantation, un projet peut aussi être soumis à d’autres procédures. Lorsqu’il est soumis à autorisation environnementale, celle-ci tiendra lieu et embarquera ces procédures (hors urbanisme).

    Les procédures embarquées sont les suivantes :
    • Autorisation spéciale pour les sites classés ou en instance de classement si le projet se trouve sur le périmètre d’un de ces sites
    • Autorisation spéciale au titre des réserves naturelles nationales si le projet se trouve sur le périmètre d’une de ces réserves
    • Absence d’opposition au titre du régime d’évaluation des sites Natura 2000 si le projet se trouve sur le périmètre d’un de ces sites
    • Autorisation pour l’émission de gaz à effet de serre
    • Dérogation aux mesures de protection de la faune et de la flore sauvage (dérogation espèces protégées)
    • Agrément ou déclaration pour l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés
    • Agrément pour le traitement des déchets
    • Autorisation d’exploiter les installations de production d’électricité
    • Autorisation de défrichement Autorisations nécessaires pour les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent (éoliennes).

    Procédure d’urbanisme :

    Cas général :
    Un projet ICPE peut aussi être soumis à une autorisation d’urbanisme (ex : permis de construire, d’aménager, permis de démolir ou une déclaration préalable de travaux). Si un projet est incompatible avec le plan local d’urbanisme (PLU), le dossier peut être rejeté. Cependant, si une révision de ce PLU est en cours, l’instruction peut être suspendue jusqu’à la mise en compatibilité. La délibération de la collectivité territoriale lançant la révision du Plan Local d’Urbanisme est alors jointe au dossier. Si un projet est soumis à la fois à autorisation environnementale et permis de construire, les dossiers de demande peuvent être déposés de manière séparée. L’enquête publique peut être commune, mais il faut avoir les 2 autorisations avant de commencer les travaux.


    Dépôt des données brutes de biodiversité :
    Il est obligatoire de fournir les données brutes de biodiversité utilisées dans le cadre de projets d’aménagement soumis à l’approbation de l’autorité administrative :
    • Autorisation environnementale
    • Avant la phase d’enquête publique
    • Déclaration ICPE
    • Avant la décision de l’autorité administrative
    • Enregistrement ICPE
    • Avant la décision de l’autorité administrative


    Comment préparer son dossier ?
    Vous pouvez avoir besoin d’un éclairage sur les enjeux environnementaux, le déroulement de la procédure et les délais d’instruction. À cette fin, vous disposez d’outils réglementaires prévus en phase amont de l’autorisation environnementale :
    • Échange amont via une réunion avec les services de l’État
    • Certificat de projet : signer un contrat Préfet – porteur de projet qui fixe un cadre de procédure
    • Demande de cadrage préalable : demander à l’administration un éclairage sur le contenu de l’étude d’impact
    • Demande de cas par cas : son instruction va déterminer si une étude d’incidence peut se substituer à l’étude d’impact. Si tel est le cas, l’avis de l’autorité environnementale ne sera pas sollicité et l’enquête publique sera plus courte.

    La phase amont peut ainsi permettre de constituer un dossier de meilleure qualité qui facilitera l’instruction ultérieure et réduira les délais.

    Qui peut faire la démarche ?
    Pour demander une autorisation environnementale, un pétitionnaire doit fournir un document attestant :
    • soit qu’il est le propriétaire du terrain
    • soit qu’il a le droit d’y réaliser son projet
    • soit qu’une procédure est en cours afin de lui conférer ce droit.

    Enregistrement ICPE (procédure E) :

    Le régime E est une autorisation simplifiée qui se différencie du régime d’autorisation par le fait que les mesures de gestion des risques sont similaires d’un site à l’autre pour une même rubrique. Cette procédure s’applique sous certaines limites de taille aux installations telles que les élevages, les entrepôts de produits combustibles, les entrepôts frigorifiques par exemple. L’exploitant doit faire une demande d’enregistrement avant toute mise en service. Il doit justifier qu’il respecte les mesures techniques de prévention des risques et des nuisances définies dans un arrêté ministériel de prescriptions générales. Dès que le dossier est complet et régulier, une consultation du public sera réalisée, puis le préfet signera la décision d’autorisation simplifiée ou de refus clôturant la procédure. En cas d’autorisation simplifiée, l’arrêté préfectoral visera l’arrêté ministériel de prescriptions générales à respecter ainsi que les éventuelles prescriptions spécifiques. La durée d’instruction est généralement comprise entre 5 et 6 mois. Tout forage de plus de 10 m de profondeur doit aussi faire l’objet d’une déclaration transmise par le maître d’ouvrage au préfet au moins 1 mois avant le début des travaux.

    Qui peut faire la démarche ?
    Pour demander un enregistrement, un pétitionnaire doit fournir un document attestant :
    • Soit qu’il est le propriétaire du terrain
    • Soit qu’il a le droit d’y réaliser son projet
    • Soit qu’une procédure est en cours afin de lui conférer ce droit


    Comment préparer son dossier ?
    Vous pouvez avoir besoin d’un éclairage sur les enjeux environnementaux, aborder des problématiques ou interrogations sur le projet, demander des précisions sur le déroulement de la procédure et les délais d’instruction. À cette fin, vous avez la possibilité de prendre contact avec l’inspection de l’environnement (en amont du dépôt de la demande d’enregistrement) en vue de constituer un dossier de meilleure qualité qui facilitera l’instruction ultérieure.

    En ligne :
    Un dossier de demande d’autorisation simplifiée (enregistrement) dématérialisé doit être déposé en ligne.

    Cette téléprocédure permet des simplifications et des gains de temps tout au long de la procédure d’instruction, parmi lesquels :
    • L’accusé de réception est automatiquement délivré si toutes les pièces obligatoires sont déposées
    • Il n’existe plus de demande de rendez-vous au guichet pour l’examen de complétude
    • Les compléments et d’autres pièces de procédure (réponse du pétitionnaire à une éventuelle demande de compléments, contradictoire…) sont également déposés en ligne
    Pour tout savoir sur la téléprocédure et s’informer sur la préparation du dossier, vous pouvez consulter la brochure et le guide de préparation de la téléprocédure de demande d’enregistrement.

    Les fichiers modèles visés dans ce guide sont disponibles en ligne :
    • Mandat de dépôt (cas où un bureau d’étude par exemple dépose pour le compte du pétitionnaire)
    • Parcelles (pour les projets si la liste des parcelles est déposée via un fichier au lieu du tableau en ligne)
    • Références géographiques (pour les projets si les informations sont fournies via un fichier au lieu du tableau en ligne)

    Procédure d’urbanisme :
    Un projet ICPE peut aussi être soumis à une autorisation d’urbanisme (par exemple, permis de construire, d’aménager, permis de démolir ou une déclaration préalable de travaux). Les formalités administratives concernant l’urbanisme sont déposées de manière séparée au dossier d’enregistrement. Si un projet est incompatible avec le document d’urbanisme en vigueur, le dossier peut être refusé. Si un permis de construire a été demandé, il peut être accordé mais les travaux ne peuvent être exécutés avant que le préfet ait pris l’arrêté préfectoral d’autorisation simplifiée (enregistrement).

    Dépôt des données brutes de biodiversité :
    Il est obligatoire de fournir les données brutes de biodiversité utilisées dans le cadre de projets d’aménagement soumis à l’approbation de l’autorité administrative. Il faut fournir les données avant la décision de l’autorité administrative.

    Déclaration ICPE (procédure D) :

    Une installation D-ICPE est une activité qui ne présente pas de graves dangers ou nuisances. Elle doit néanmoins respecter des règles d’environnement et est soumise au régime de la déclaration ICPE, avant la mise en service du projet.
    L’exploitant doit ainsi effectuer une télédéclaration.
    Vous pouvez consulter la liste des pièces constitutives d’un dossier de demande de déclaration.
    Déclaration en ligne d’une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE)
    Il est délivré immédiatement par voie électronique une preuve de dépôt de la déclaration qui est mise à disposition du public sur le site internet de la préfecture pendant une durée minimale de 3 ans.
    Un projet ICPE peut aussi être soumis à une autorisation d’urbanisme (ex : permis de construire, d’aménager, permis de démolir ou une déclaration préalable de travaux).
    Si un projet est incompatible avec le plan local d’urbanisme (PLU), le dossier peut être rejeté.
    Il est obligatoire de fournir les données brutes de biodiversité utilisées dans le cadre de projets d’aménagement soumis à l’approbation de l’autorité administrative.
    Tout forage de plus de 10 m de profondeur doit aussi faire l’objet d’une déclaration transmise par le maître d’ouvrage à la Dreal au moins 1 mois avant le début des travaux.



    Usine exercée :

    Une usine exercée est un établissement fiscal suspensif qui permet de produire, de recevoir et/ou d’expédier des produits énergétiques en suspension de la fiscalité applicable à ces produits.

    Qu’est-ce qu’une usine exercée ?

    Une usine exercée est un établissement fiscal suspensif qui permet de produire, de recevoir et/ou d’expédier des produits énergétiques en suspension de la fiscalité applicable à ces produits.

    Il existe cinq types d’usine exercée :
    • extraction ;
    • raffinage ;
    • valorisation de déchets et résidus d’hydrocarbures ;
    • de pétrochimie ;
    • d’additif pour carburant, combustible et lubrifiant.

    Qui est concerné ?

    Tout opérateur qui extrait, obtient par tous procédés et à partir de toutes matières premières des produits énergétiques visés aux tableaux B et C de l’article 265 du code des douanes, doit placer ses installations sous le statut d’usine exercée.

    Quels sont les produits concernés ?

    Sont concernés par le régime de l’usine exercée, les produits visés aux tableaux B et C du 1 de l’article 265 du code des douanes.

    Quelles sont les taxes concernées par la suspension ?

    Pour bénéficier de ce régime fiscal suspensif vous devez :
    • disposer du statut accise d’entrepositaire agréé ;
    • placer votre établissement sous le régime de l’usine exercée ;
    • fournir une caution solidaire afin de garantir le paiement des droits et taxes en jeux.

    Auprès de quel service de douanes devez-vous effectuer ces formalités ?

    Le régime de l’usine exercée permet de suspendre la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, la TVA pétrole et la redevance pour le compte du comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers.
    Contrairement au régime de l’entrepôt fiscal de stockage, les droits de douane dus lors de l’importation sont exigibles dès l’entrée des produits importés dans l’usine exercée.

    Quelles informations devez-vous transmettre à l’appui de votre demande ?

    Pour une demande d’habilitation d’entrepositaire agréé :
    • nom, raison sociale, adresse du demandeur ; numéro de TVA intracommunautaire ;
    • le cas échéant, numéro d’accises du demandeur en qualité de destinataire enregistré ;
    • libellé, position tarifaire des produits (NC10) et origine des produits énergétiques ;
    • usage des produits énergétiques (carburant, combustible, autres à préciser) ;
    • en cas de stockage des produits : nom et numéro d’accise du titulaire de l’établissement de stockage, adresse et SIRET de l’entrepôt de stockage dans lesquels sont stockés les produits énergétiques ;
    • en cas de transformation des produits énergétiques : nom et numéro d’accise du titulaire de l’établissement de production, adresse et SIRET de l’établissement de production dans lesquels sont réalisés les transformations, et pour chaque établissement, la nature de la transformation, le libellé et la nomenclature (NC8) des produits obtenus).
    • Kbis original de moins de trois mois.

    Pour une demande de placement sous le régime de l’usine exercée :
    • plan de l’établissement et des diverses installations ;
    • la description des installations de stockage et de fabrication ;
    • les modalités de fonctionnement, modes d’approvisionnement et d’expédition ;
    • les quantités annuelles des matières de base à mettre en œuvre et de produits compensateurs à obtenir.

    Quelles sont vos obligations ?

    En tant qu’entrepositaire agréé titulaire d’une usine exercée vous devez :

    • déclarer les produits mis à la consommation ;
    • tenir une comptabilité matières des stocks ;
    • tenir une comptabilité des produits soumis à accise réceptionnés et expédiés sous régime suspensif, depuis cet établissement (référence aux documents d’accompagnement, nature et quantité des produits, date des mouvements, etc) ;
    • vous prêter à tout contrôle douanier.

     

    Précisions réglementaires :

    Vous pouvez trouver les détails de cette réglementation dans le décret 96-1023 du 22 novembre 1996 relatif au régime de l’usine exercée et dans la circulaire du 4 février 2020 relative au régime de l’usine exercée.


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